QUIZ: Êtes-vous incollable sur la mythologique grecque ?

Giovanni Battista Meneghini, profession: époux de Maria Callas

Maria Anna Cecilia Sofia Kalogeropoulos - célébrée sous le nom de la Callas - a connu deux amours dans sa vie de cantatrice la plus marquante du XXème siècle.

L'un est un armateur grec, sorte de Poséidon commercial, du nom d'Aristote Onassis (1906 - 1975).

Et l'autre, un Italien plus discret mais non moins important, s'appelle Giovanni Battista Meneghini (1896 - 1981).

Diamétralement opposés en terme de tempérament, les deux hommes ont pourtant conquis le cœur de l'une des plus belles voix grecques de l'Histoire moderne.

Maria Callas Giovanni Battista Meneghini
(© Capture d'écran Ina.fr | Ina Culture via YouTube)

 

Légendaire sur scène, au point de voire un culte se former autour de son personnage, la New-Yorkaise de naissance a vécu la croix et la bannière sur le terrain des sentiments.

Âgée de 26 ans, elle épouse l'Italien Meneghini le 21 avril 1949 - qui a vu le jour à Vérone - le 11 janvier 1896.

Ce dernier, aussi bedonnant que trapu, est alors un industriel de 53 ans possédant une douzaine de briqueteries véronnoises.

Une sorte de mini-oligarque provincial de l'Italie post-mussolinienne.

Maria Anna Cecilia Sofia Kalogeropoulos

Maria Callas interprétant "Casta Diva" le 19 décembre 1958 à l'Opéra Garnier de Paris. Extrait trouvable sur le DVD "La Callas... Toujours". (© Capture d'écran | Warner Classics via YouTube)

La différence d'âge de 28 ans n'étant qu'un décalage horaire, ils vivent des débuts aussi passionnels que passionnés.

Sorte de Pygmalion pour cette Vénus en devenir, il la sponsorise à ses débuts en Italie avec un contrat en bonne et due forme: en échange de son temps d'affection disponible, il propose de la subventionner pour permettre à sa toute jeune carrière de décoller.

Après moult hésitations, le marché est conclu et c'est sous son aile protectrice qu'elle va opérer une transmutation accélérée.

En effet, suite à un régime draconien, l'artiste - pesant 80 kilos en 1947 - va devenir beaucoup plus mince en moins de 24 mois.

Amateur d'opéra devenu imprésario, celui qui est surnommé "Tita" est sans conteste l'architecte du succès commercial de la Callas.

En 1948, ses cachets se négociaient à 2,5 millions de lires - deux ans plus tard, ceux-ci s'élevaient à plus de 10 millions.

Une multiplication par quatre de ses gains financiers lui offrant ainsi l'une des plus belles fortunes artistiques de son temps.

D'un autre côté, sa rencontre avec Onassis - alors qu'elle était âgée de 33 ans - amorcera son déclassement professionnel sur la scène musicale.

Ange exterminateur de cet ange musical, il va la consumer avec des tourments sentimentaux interminables.

Le divorce est donc prononcé en 1959 avec son premier mari, sans pour autant se ré-engager maritalement avec son nouvel amant fortuné.

Délaissée par la suite pour les beaux yeux de la Kennedy, elle va progressivement dépérir dans son appartement haussmannien de l'avenue Georges-Mandal.

N'ayant, comme seules compagnies au quotidien, sa femme de chambre - Bruna - et son chauffeur-maître d'hôtel - Ferruccio - elle s'éteint tristement le 16 septembre 1977 d'un collapsus cardio-vasculaire.

Meneghini devient alors l'unique héritier de l'ensemble des biens et capitaux accumulés par la chanteuse au cours de ses années d'activité, selon un testament rédigé en 1954. 

En 1983, est publié - à titre posthume - My wife, Maria Callas, aux éditions britanniques The Bodley Head.

Un ouvrage qui résume trois décennies de relation à la fois romanesque, professionnelle et tumultueuse.

Et c'est un 21 janvier 1981, dans la ville italienne de Desenzano del Garda, que le chef d'entreprise transalpin finit par s'éteindre.

Léguant à la postérité l'image d'un homme de l'ombre d'une femme lumineuse.

Au point d'avoir sa propre section sur la page Wikipédia de la Diva.


Partager ce message